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Le blog de Jean-Pierre Lanfranchi
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Le blog de Jean-Pierre Lanfranchi
13 juin 2009

MA MERE APRES LA GUERRE ET LA FAMILLE LANFRANCHI (suite)

Mon grand-père Marc-Antoine BERTO est né à Botukcatu (Etat de Sao Paulo, Brésil) en février 1899, il était d'origine italienne (Province de Venise). Ses parents ont quitté l'Italie en 1890 pour s'établir au Brésil, avant de venir vivre à Nice (France) en 1915.

Marc-Antoine BERTO a travaillé de 1915 à 1937 aux abattoirs de Nice, puis a ouvert deux boucheries à Villefranche-sur-Mer. Sa fille unique, Madeleine-Jeanne BERTO, qui est ma mère est née le 27 janvier 1924 à la Trinité-Victor (06), de nationalité brésilienne, - toute la faille BERTO vivait à l'époque à l'Ariane.

Mon grand-père, Marc-Antoine BERTO s'est engagé dans la Légion Etrangère en tant que brésilien, ce qui lui permettra d'obtenir la nationalité française après la Seconde Guerre Mondiale. Marc-Antoine BERTO a été fait prisonnier de guerre à Soisson, ou il est resté deux ans prisonnier.

Son épouse, ma grand-mère, Laurencine SALES, pure niçoise depuis plusieurs siècles, descend en ligne directe de Saint-François de SALES, Evêque et Prince de Genève. Je reste marqué par l'éclat de son aura que j'assimile à celui d'une sainte. Je n'ai jamais vu autant de personnes pleurer à ses obsèques en 1978 : voisins, amis, parents, niçois. Toute sa vie Laurencine Sales s'est préoccupée des pauves en leur venant directement en aide : nourriture, soins et amour. La pauvreté de la Famille nombreuse BERTO à son arrivée à Nice était d'une telle ampleur, que mon arrière grand-père fut obligé de faire du sable dans le Paillon avec Jean SPADA pour survivre à cette époque, ou l'aide sociale n'existait pas encore. Seule la solidarité des familles permettait de supporter la misère. Et pourtant, malgré cela, les gens étaient heureux à cette époque.

Moi, je suis né chez mon grand-père, 1 route de Turin à Nice. Que la vie était belle à cette époque ! Les gens sifflaient dans la rue. On laissait la clef sous le pallaisson, sur la porte, les voisins de l'immeuble étaient comme des parents, on s'entraidait, on s'aimait, on se fréquentait, la route de Turin était habitait en majorité d'Italiens originaires du Pièmont, de quelques Calabrais, de purs Niçois, mais de quelques français, dont bien sûr, beaucoup de Corses. Nous étions tous amis. A l'école Pierre Sola (Risso) on avait le respect des instituteurs, chacun se soumettait aux règles établies sans sourciller. La discipline était reine dans l'intérêt de tous. Jusqu'aux années 1960 la vie était merveilleuse ! Pas de bagarres dans les rues, pas de haine dans les coeurs, pas de personnes agées agressées. Quand je pense à mon père mort pour la France à 21 ans, héros de la résistance qui a versé son sang pour nous libérer du nazisme, je suis inquiet de voir qu'une nouvelle forme de fascisme qui ne dit pas son nom prend de l'ampleur dans le pays.

La Famille BERTO si pauvre au départ s'est parfaitement intégrée en France. Elle a su bénéficier de l'ascenseur social basé sur le mérite, dont la France est si fière. Exemple, mon cousin Michel BERTO que j'aime beaucoup, directeur technique de l'Hôpital Antoine Lacassagne (Nice), qui a été merveilleux à mon égard lors de mon cancer de la thyroïde lié à Tchernobyl. Merci Michel. Jean-Marc BERTO, vétérinaire. Patricia BERTO, ex-épouse de Monsieur QUIRINO (industriel des pâtes). Patrick BERTO, pompier à Magnan, ex-champion du monde de Pêche, qui a des mains en or. Raoul BERTO, qui travaille à l'hôpital de Nice mais que je vois malheureusement très peu ainsi que sa petite famille. Quant à la Famille Lanfranchi, Pierrette et Sabine que j'aime comme mes deux soeurs, ainsi que toute la Famille Lanfranchi, Battesti, Baldovini, Tomasi, Setti, pardon de ne pas tous les citer car ils sont une centaine, mon village Vezzani, qui est surtout le village de mon père et dont le nom figure sur le Monument aux Morts du village, sans oublier Guittera-les-Bains ou habite ma cousine et tous Lanfranchi, en particulier Bernard.

Pierrette Ciossa, ma cousine, dont le père était Antoine Lanfranchi, le frère de mon père, m'a également beaucoup marqué. Quant à toi Cécile Ciossa, merveille de mon coeur, je pense particulièrement à toi et ne t'oublierai jamais, ta disparition en avril 2009 restera à jamais pour moi une blessure indélébile. Quant à toi Sabine Cassel, ce serait trop long à expliquer, nous construisions enfant dans l'insouciance des cabanes à Tourrette-Levens, et lorsque tu es partie à Lyon quand j'avais 12 ans j'en ai fait une jaunisse. Après tu t'es mariée avec l'acteur Jean-Pierre Cassel et nous nous sommes moins vus. Ensuite est né Vincent, puis Mathias, on s'est revu souvent quand j'habitais Paris, je suis venu te voir à plusieurs reprises aux Etats-Unis. Je suis très fier de la carrière cinématographique de Vincent dont je suis attentivement l'évolution professionnelle. Mathias a aussi beaucoup de succès dans sa carrière musicale.

Je vous parlerai la prochaine fois de Vincent Lafranchi, mon grand-père, qui est aussi celui de Sabine, Pierrette, Madeleine et Yvan Sinko.

En politique je vous parlerai de Charles de Gaulle dont j'ai eu le privilège de serrer la mai et de lui parler à l'inauguration du Mausolé de l'Escarène en novembre 1960, Mausolé de la 1er DFL, car ou mon père fut bléssé à la Bataille de l'Authion, 270 soldats sont morts en avril 1945. Je vous parlerai aussi de Jacques Peyrat, l'ancien Sénateur-Maire de Nice, à qui j'ai consacré six ans de ma vie, à qui j'ai tout donné sans rien recevoir en retour. Je vous parlerai de Christian Estrosi, le Maire actuel de Nice que je connais parfaitement bien. Pour moi Christian Estrosi est le clône de Nicolas Sarkozy, Christian, je reconnais que tu as énormément travaillé pour en arriver là, bravo. Dominique Sassone, tu es aussi très méritante et une grande battante, j'ai une pensée pour ton père, un ami proche de ma famille Lanfranchi. Quant à mon Jean-Marc Governatori que j'aide quotidiennement, bravo pour ton dernier score aux élections européennes 2009, sans l'aide de la machine médiatique si favorable à Cohn-Bendit. La prochaine fois Jean-Marc, je te le promets, le véritable écologiste en France c'est toi, et sûrement pas Cohn-Bendit, donc c'est toi qui récoltera les lauriers bien mérités. A bientôt.

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Commentaires
C
Jean-Pierre<br /> Pour completer mon pcdt message, vous pouvez me repondre a l'adresse suivante : francois.massena@ca-cib.com.<br /> <br /> Je suis Directeur Financier du Credit Agricole en Turquie / Istanbul.<br /> <br /> Merci encore
C
Jean-Pierre,<br /> 2 ans apres le message emouvant d'Eric Remy que je connais pour avoir frequente les memes bancs de L'IUT de Nice puis de l'ESG Paris, je voudrai presenter mes plus sinceres condoleances a toute la famille Corse de Cecile. Il se trouve que j'ai partage sa vie pendant deux ans, au debut des annees 90 et sa disparition, que j'ai moi aussi appris sur votre blog, m'a profondement marque. Pourriez-vous transmettre a Brice, son mari et sa petite fille, que je ne connais pas mais aussi a Pierette et Claude dont je ne garde que de tres bon souvenirs, mes plus profondes condoleances. <br /> Je vous remercierai egalement de bien vouloir me preciser ou est enterree Cecile? Gilette ? Vezzani?<br /> Merci encore.
J
C'est très bien de parler de la Résistance à Nice.<br /> <br /> C'est encore mieux de parvenir à concilier défense de l'identité niçoise et défense de l'identité française!<br /> <br /> Jean du Terroir
E
Monsieur,<br /> <br /> en cherchant sur internet les coordonnées de Cécile ciossa, j'ai découvert au travers de votre histoire familiale, son décès en Avril 2009.<br /> Etant un de ses amis depuis son époque étudiante à l'IUT de Nice,ayant assité à son mariage à Gilette avec Brice, et l'ayant eu au téléphone durant des années, je l'avais perdu de vue ces 2 dernières années du fait de ma vie d'expatrié en Russie.<br /> C'est bien entendu avec une grande tristesse que j'ai découvert son décès, et ai une pensée émue pour ses parents ainsi que pour Brice et sa petite fille. Avant de vous écrire, j'ai appelé des amis communs de nice pour leur donner la triste nouvelle qui nous a laissée tous sans réaction. Elle était pour nous tous, une amie d'une gentillesse et du gaitée extrême et laisse derrière elle un grand vide. J'imagine le désarroi de son mari Brice et de sa petite fille.<br /> S'il vous est possible de transmettre mon message à sa famille ainsi qu'à Brice, je vous en serai très reconnaissant.<br /> Je suis désolé de profiter de votre forum pour faire passer ce message, mais c'est le seul que j'ai trouvé pour l'instant.En lisant votre petit mot concernant Cécile, je devine également la grande tristesse qui vous saisit lorsque vous évoquez son souvenir.<br /> Vous en remerciant par avance.<br /> Eric REMY<br /> 0661793288
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